Upcycling

Définition Upcycling.

  • Au sens strict : Utilisation de matériaux autrement inutilisables (déchets) pour produire quelque chose d’utile.
  • Au sens large : Augmentation de la valeur utile de matériaux.

Définition de l’upcycling

L’upcycling propose d’utiliser des déchets comme des ressources.

Il peut s’agir, par exemple, d’utiliser des palettes en bois pour faire un banc de jardin, comme ci-contre.

Source: Wikipedia

Fab-brick propose, dans la même idée, de transformer des textiles usagés en briques.

Crédit : Les échos-start

Classiquement, quand on parle d’upcycling, on parle d’une forme de recyclage, donc de gestion des déchets. Toutefois, c’est en fait très discutable. On le voit clairement avec le développement d’offres permettant de valoriser les déchets. Par exemple, les déchets organiques deviennent un matériau de base pouvant être utilisé pour la méthanisation … ou pour nourrir les insectes. Pour reprendre l’exemple de notre banc en palettes, ces dernières pouvaient être aussi valorisées comme bois de chauffe.

A partir du moment où un déchet a une utilité, il n’est plus vraiment un déchet, plus un produit secondaire de la consommation.

Voici la définition que donne Wikipedia:

Le surcyclage (en anglais, upcycling) l’action de récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surcyclage

(Rq: je n’ai pas retenu le terme français « surcyclage », qui est très peu utilisé.)

Je suis préfère cette définition, plus large, qui revient à l’idée fondamentale de l’upcycling : augmenter la valeur utile d’un matériau. Le problème est que ce sens étend la notion à l’extrême, incluant, par exemple, la production de biocarburant, la chimie verte et, fondamentalement, toute transformation.

Je propose deux définitions :

  • Au sens strict : Utilisation de matériaux autrement inutilisables (déchets) pour produire quelque chose d’utile.
  • Au sens large : Augmentation de la valeur utile de matériaux.

D’autres points de vue:

Quel intérêt ?

L’intérêt de l’upcycling est double:

  • d’une part, on économise toutes les émissions de CO2 liées à la production ou l’extraction de la ressource upcyclée
  • d’autre part on gère des déchets

On peut se demander: quel problème adresse le plus / mieux l’upcycling ? La gestion des déchets ou le manque de matériaux ? En réalité, cela dépend de l’entreprise. Si vous faites des briques à base de mégots compactés, vous allez avoir besoin de beaucoup de logistique, peu de résultat (il y a peu de masse) et vous allez stocker des polluants très toxiques. Un tel projet irait clairement dans la gestion des déchets.

Au contraire, un t-shirt en décharge ne me semble pas polluer énormément et a un certain volume : il est beaucoup plus facile de faire des collectes. Fabbrick, qui en fait des briques, est donc plutôt dans la valorisation du déchet.

Est-ce que l’upcycling est toujours écologique ?

La réponse est simple: non.

On retrouve la même problématique que pour le biosourcing : il faut prendre en compte le transport, la transformation, la main d’oeuvre … C’est du cas par cas.

Voici un exemple typique d’upcycling contre-productif:

Upcycler n’est pas une mince affaire : il faut dénicher le bon tissu, en bon état, le nettoyer. Lors de l’upcycling de vêtement, l’opération est encore plus complexe. Marine Serre réalise par exemple une veste à partir d’anciens jeans. Après chinage et nettoyage des pantalons, elle les défait et les réassemble pour fabriquer un rouleau de denim dans lequel elle taille un nouveau patron, recoud des poches et des boutons et imprime des surpiqûres. « La première fois qu’on s’est lancé dans cette veste, ça a pris une semaine entière pour la réaliser », explique la créatrice. Ce qui justifie son prix, environ 1 900 euros en boutique. « C’est cher, mais par rapport au travail que ça demande, on ne peut pas baisser le prix. J’espère qu’on y arrivera bientôt en s’organisant plus efficacement », admet Marine Serre.

L’« upcycling » donne une seconde vie aux vêtements

Rappelez vous qu’une personne produit en moyenne 11 mégatonnes de CO2 par an et ne parlons même pas des déchets produits. Le temps de travail a un impact lourd. L’intérêt de ne pas utiliser de tissu neuf est en l’espèce probablement bien inférieur au prix environnemental du temps passé. Il ne devient alors qu’un élément marketing, du greenwashing.