La seconde révolution agricole: motorisation, engrais et phytosanitaires

The second half of the twentieth century saw almost unimaginable change in English agriculture. By the middle of the 1980s, an acre of land could produce three times as much wheat as it had fifty years earlier, and a cow twice as much milk, with only one-fifth of the workforce that had been in the industry at the beginning of the Second World War. Machinery and chemicals now did much of the work, and agriculture was now highly technical, rather than the repository of comfortable tradition.

Le système actuel est en fait extrêmement récent. Sur le plan agronomique, les cultures n’ont commencé à se diversifier qu’au XIXe siècle (avec des rotations incluant des plantes fourragères et des plantes sarclées), mais les systèmes à jachère ont encore dominé jusqu’à la moitié de ce siècle. La révolution industrielle, libéralisant l’économie et développant une première mécanisation a permis d’embrasser complètement ce changement et de réduire le besoin de main d’oeuvre. C’était la première révolution agricole industrielle.

La seconde révolution agricole industrielle, après la seconde guerre mondiale, repose sur la motomécanisation, l’expansion considérable de la fertilisation minérale (qui avait déjà commencé au XIXe), l’utilisation de produits phytosanitaires et l’innovation variétale. Les

L’arrivée progressive des phytosanitaires

Insecticides contre biocontrôle

Ces trois infestations été fondatrices dans l

En 1868, un agriculteur avait observé que la peinture « vert Paris », contenant de l’arsenic, tuait le doryphore du Colorado. L’année suivante, un producteur de pommes de terres racontait dans un journal de l’Illinois que le saupoudrage de vert de Paris mélangé avec de la farine tuait les larves dudit nuisible. L’astuce fut reprise quelques mois après dans le journal American Entomologist et, se révélant efficace contre d’autres pesticides, la teinture devint un insecticide standard dans les années 1870. (Rasmussen 2010, p.614)

Il y a également eu très tôt ce qu’on appelle aujourd’hui le biocontrôle ! La cochenille australienne avait été importée en Amérique dans les années 1870. La réponse a été d’aller étudier pourquoi l’insecte ne posait pas problème en Australie. La réponse trouvée en 1889 était un autre insecte: la coccinelle Rodolia cardinalis. (Rasmussen 2010, p.615)

Introduites par un entomologue français, Leopold Trouvelot, en 1869 dans le Massachussets, la « gypsy moth » (Lymantria dispar dispar), une mite a vu sa population exploser à la fin des années 1880, causant des ravages aux arbres de la régions et infestant habitations, bourgades, etc. Le vert Paris n’était pas efficace à des doses raisonnables. La solution est arrivée en 1892 avec l’utilisation de l’arsenic de plomb. Ce dernier « devint l’insecticide le plus populaire jusqu’à son remplacement par le [DDT] dans les années 1940. » Toutefois, la luttre contre la cochenille australienne avait marqué les esprits et un chercheur était allé en Europe pour trouver les ennemis naturels de la mite. Il conclua néanmoins en 1930 que le développement de la fameuse mite était contrôlé par plusieurs dizaines d’espèces différentes et que le contrôle biologique était bien plus compliqué que prévu. « Si finalement l’introduction d’ennemis naturels a permis de participer à contrôler les populations de gypsy moth, c’est l’arsenic de plomb qui faisait l’essentiel. » (Rasmussen 2010, p.616)

Enfin, est apparue en 1894 la troisième infestation importante de l’époque le Charançon du cotonnier (Anthonomus grandis). Les pesticides n’étaient pas efficaces, d’autant plus que l’insecte piquait profondément la plante ce qui limitait son exposition possible. En 1918, l’utilisation d’arsenic de calcium et un mode d’application ciblant leur propension à boire l’eau des feuilles le matin a finalement permis de gérer le nuisible. Cette substance n’était produite que par une usine à hauteur de 50 000 livres (~25 tonnes) et deux ans plus tard, ils étaient 25 produisant plus de 200 fois plus (10 millions de livres). Elle atteingna > 37 millions de livres en 1931. (Rasmussen 2010, p.618)

Les premières réglementations sanitaires

Les premières réglementations sanitaires datent de 1848, visant à empêcher les médicaments (« drugs ») frelatés d’entrer dans les Etats-Unis, puis des phytosanitaires datent des années 20.

Les premières réglementations sanitaires en matière d’alimentation datent de 1906, en réaction à un livre, The Jungle de Upton Sinclair, décrivant des problèmes dans l’industrie de conditionnement de la viande. Le Congrès passa le « Pure Food and Drug Act » en juin 1906. Dans les années 20, l’USDA avait fixé des limites sur la présence de résidus d’arsenic et de plomb. Celles-ci correspondaient davantage aux niveaux que l’administration pensait que l’industrie pouvait raisonnablement atteindre qu’en référence à une exposition sans danger. (Rasmussen 2010, p.619)

Une administration dédiée à la mise en application de ces réglementations a été créée en 1927: la Food, Drug, and Insecticide Administration (qui devint la Food and Drug Administration, FDA, en 1930). Un désastre sanitaire, en 1937, encouragea une accélération de la réglementation: une entreprise (S. E. Massengill Company) distribua une substance destinée à soigner les maux de gorges, nommée Elixir of Sulfanilamide et contenant un solvant toxique proche de l’antigel … Une centaine de personnes, surtout des enfants, mourrurent avant que des mesures ne soient prises. L’année suivante fut prise le Federal Food, Drug, and Cosmetic Act qui imposa que les médicaments soient testés AVANT d’être mis sur le marché. La FDA devint une agence du département de la santé en 1988. (Rasmussen 2010, p.646-648)

La découverte du dichloro-diphenyl-trichloroethane (DDT)

Le pyrèthre avait été utilisé en 1900 à Cuba et 1904 à Panama pour lutter contre les moustiques transmettant la fievre jaune (Aedes) et malaria (Anopheles). (Rasmussen 2010, p.715)

L’insecticide qui a sans doute le plus marqué l’histoire de phytosanitaires est le dichloro-diphenyl-trichloroethane, plus connu sous son acronyme: DDT. On cherchait des alternatives aux insecticides dérivés d’arsenic. On avait déjà trouvé des composés fluorés, à base de nicotine, de pyrèthre ou de derris (plante dont on peut extraire de la roténone), mais elles n’étaient (à l’époque) pas assez efficaces, ne substistant pas assez longtemps, pour servir d’alternatives. Les composés organochlorés (combinant composés organiques et chlorine) existaient déjà (ex: chloroforme) et le DDT avait même été synthétisé par Othmar Zeidler en 1874.

Toutefois, on ne connaissait pas leurs propriétés insecticides. Celles du DDT furent découvertes par Paul Hermann Müller, un chercheur suisse, en 1939. En Suisse, l’insecticide a été immédiatement mis à produit pour gérer une infestation de doryphores. Aux Etats-Unis, il fut au préalable testé sur la toxicité aigue ou chronique sur les humains et ne fut utilisé qu’en 1944, pour protéger les troupes américaines, puis diffusé commercialement après la guerre. Ce fut une révolution sanitaire, permettant de stopper des épidémies de typhus (Naples, Japon ..) en tuant les poux et de lutter contre la malaria. (Rasmussen 2010, p.713-717)

Les troupes traitées n’ayant pas présenté d’effets secondaires, on pensa que la substance était sécure et on l’utilisa abondamment.

Les premiers herbicides

Avant les herbicides, il n’y avait que deux moyens de gestion des mauvaises herbes: la rotation de culture, à l’efficacité limitée, et le travail mécanique (arracher à la main ou travailler le sol). A la fin du XIXe siècle avaient déjà été développé des herbicides à base d’acide sulfurique, de chlorure de sodium, de chlorate de sodium et d’arsenic. Toutefois, leurs effets secondaires étaient très problématiques.

Le 2,4-D, un herbicide organochloré, est apparu dans les années 40 comme une révolution: il était peu cher (3$/acre comparé à plus de 50$ pour les autres solutions) et relativement peu toxique, pouvant atteindre l’effet recherché à très faibles doses: 1kg pouvait remplacer des dizaines ou même des centaines de kg d’autres herbicides. Surtout, il est sélectif: il n’affecte pas les céréales. Enfin, il disparait relativement vite des sols, entre 60 et 90 jours après l’application. (Rasmussen 2010, p.754) Néanmoins, il a une réputation terrible, s’il n’a en lui-même pas d’effet négatif significatif identifié, il a été un des ingrédient de l’agent orange. Ce dernier contenait de la dioxine, une substance extrêmement toxique. (Rasmussen 2010, p.753-757)

Paraquat ?

Le diquat (dibromure de diquat) a été le premier herbicide non sélectif moderne. Découvert par R. J. Fielden, le chimiste de l’Imperial Chemical Industries (= Syngenta), en 1955, il se décomposait en moins d’une semaine et, « même à de hautes concentrations, aucun effets négatif a été observé sur les microorganismes, champignons ou invertébrés peuplant le sol. » Il interfère avec la photosynthèse. Il peut aussi être utilisé comme dessicant (= sert à accélérer le séchage). (Rasmussen 2010, p.799-804) Il a néanmoins été interdit en Europe en 2019, sur la base de risques pour les personnes les utilisant.

Les progrès de la conservation des aliments

La congélation avait déjà été « inventée » au XIXe siècle: il y eu un brevet pour congeler le poisson en 1842 par H.Benjamin et en 1861 par Enoch Piper. Néanmoins, il n’y avait pas de machines capables de réussir l’exploit pour une application commerciale. La réfrégiration méchanique a été inventée en

Clarence Birdseye a été, avec son entreprise General Foods, un des pionniers de la technologie. Il a développé en 1917 un procédé de congélation rapide permettant de conserver les vitamines et le gout des aliments congelés. Il a vendu son entreprise et ses 168 brevets en 1929, devenant millionaire. (Rasmussen 2010, p.622-625)

Clarence Birdseye, une fois libéré de cet engagement, a également révolutionné l’alimentation déshydratée. Comme pour la congélation, le fait que le processus soit lent altérait la structure des cellules. En créant une méthode dix fois plus rapide que ses concurrents, le procédé concervait mieux les propriétés de l’aliment. (Rasmussen 2010, p.625)

  • La révolution verte
https://www.fao.org/3/x4400f/x4400f10.htm

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L’apparition des institutions agricoles modernes

Les organisations

Outre les agences sanitaires, dont nous avons déjà parlé plus haut, plusieurs institutions sont apparues au fil du temps.

L’International Institute for Agriculture (IIA) avait été créé en 1905 pour étudier la productivité agricole, mais elle s’était effondré sous le poids des troubles de la première moitié du XXe siècle.

Le International Rice Research Institute a été fondé en 1962 par Robert Chandler soutenu par les fondations Rockefeller et Ford.

La Food and Agriculture Organisation (FAO) est née en juin 1943.

Rasmussen 2010, p.654

Rasmussen 2010, p.667

Les réglementations économiques

La Politique Agricole Commune (PAC) est née en 1967 dans le Communauté Economique Européenne.

Les réglementations sanitaires

Les débuts de l’utilisation des pesticides ont été pour le moins « audacieux »: comme nous l’avons vu, des substances toxiques pour l’environnement et les humains étaient utilisées. Rendez-vous compte: ils utilisaient de l’ARSENIC contre les insectes et du SEL contre les mauvaises herbes ! C’était aussi une époque qui avait pu considérer l’héroine et la cocaine comme des médicaments. Bref, il s’agissait des débuts de la chimie et il a fallu un certain temps pour que les réglementations se mettent en place.

La grande interdiction qui a marqué le début des niveaux d’exigence « modernes » quant aux phytosanitaires est probablement l’interdiction du DDT par l’agence sanitaire américaine (Environmental Protection Agency, EPA) le 14 juin 1972. Le DDT, comme nous venons de le dire, a été une amélioration extraordinaire comparé à ses prédécesseurs. Néanmoins, le manque de régulation a entrainé sa surutilisation. Une biologiste marine, Rachel Carson, a présenté les effets toxiques du DDT dans un livre très connu, Silent Spring, en 1962. Le gros problème soulevé était sa propension à s’accumuler d’une part dans l’environnement, étant peu dégradable, et d’autre part dans le corps humains, le DDT étant liposoluble (et pouvant donc se stocker dans les graisses). (Rasmussen 2010, p.888-893)

La régulation a été accentuée le 21 octobre 1972 par le Federal Environmental Pesticide Control Act (FEPCA) qui a donné un aspect environnemental à la réglementation antérieure issue du Federal Insecticide, Fungicide, and Rodenticide Act (FIFRA) de 1947, imposant que le pesticide, « quand utilisé en conformité avec la pratique commune et reconnue, ne doit pas pas généralement causer un effet négatif déraisonnable sur l’environnement ». La réglementation s’est encore durcie par la suite, notamment en 1978, avec le Federal Pesticide Act. (Rasmussen 2010, p.959-965)

Le développement de l’irrigation

Au Etats-Unis, l’irrigation s’était déjà posée comme un des grands moteurs de l’agriculture et de nombreux travaux avaient été entrepris au XIXe siècle. Le 11 mars 1936 a été inauguré le fameux Hoover Dam, alors le plus grand barrages du monde: 727 pieds de haut. C’est lui qui a formé le Lac Mead. En 1958 lui a succédé le barrage de Mauvoisin (Suisse), avec 777 pieds de haut. Les progrès dans la conception de tels édifices a permis à des pays moins avancés d’en profiter. Ainsi, l’Egypte a conçu, sous Nasser, le barrage de Saad al-Ali, qui donna naissance au Lac Nasser, contenant 156 milliards de mètres cube d’eau sur plus de 3200 km².

En Israel, l’irrigation est un enjeu crucial: c’est une région très aride. L’une des principales réussites pour la développer a été l’irrigation du désert Negev à partir de l’eau de la vallée du Jourdain.

Les progrès génétiques

L

L’une des innovations les plus notables est sans doute le blé nain développé par Norman Borlaug. Jeune biologiste, il avait été invité en 1944 à Mexico par le gouvernement mexicain, mené par le nouvellement élu Manuel Avila Camacho, pour améliorer les rendements. En effet, alors que le pays disposait de grandes surfaces agricoles, il importait une large part de son blé. La productivité par acre de céréales était en moyenne de 8 boisseaux, cotre 28 aux Etats-Unis. (Rasmussen 2010, p.922) Borlaug s’était concentré sur le développement de variétés à plus haut rendement et résistantes à la rouille, mais, outre les problèmes intrinsèques à l’accroissement du rendement (il fallait plus d’engrais, uniformiser de plus grandes surfaces et développer l’irrigation), il y avait une impasse d’ordre génétique: les tiges grandissaient trop et cassaient facilement.

Wheat grown in well-fertilized fields grew tall, and farmers were elated until rain and windstorms left the wheat prostrate in the mud before it could be harvested.Rasmussen 2010, p.923

La réponse fut trouvée en 1953 lorsque l’agronome reçu un hybride venant d’une variété japonaise ayant une tige courte. En 1956, le Mexique pouvait arrêter d’importer du grain. « Les prix de production (machines, outils, carburant et fertilisant) avaient doublé en 6 ans, mais les rendements avaient triplé et les Mexicains mangeaient en moyenne 40% pour l’aliments. » Néanmoins, il y avait aussi un retour de baton: d’une part la diète des habitants s’était éloignée de la traditionnelle combinaison de maïs et légumineuses et d’autre part le développement des nouveaux moyens de production bénéficia aussi aux cultures non-alimentaires, dont la pression aurait abouti à une diminution de 25% de la production alimentaire entre 1968 et 1978.. (Rasmussen 2010, p.745-751; 921-927)

L’autre grande révolution génétique a été le développement de variétés de riz à haut rendement par l’IRRI. Cet institut créé en 1962 a eu quelques ratés. Par exemple, l’IR-8 s’était révélé trop sensible aux maladies et aux nuisibles. Une variété multirésistante fut développée en 1977.

De manière générale, le centre d’intérê

L’autre challenge qu’il a dû affronter était la rouille, une maladie causée par un champignon.