Adionics : Miner la mer pour épargner la Terre
Adionics a inventé une nouvelle technologie pour extraire des minéraux de la mer (potassium, lithium ou sodium) de manière rentable et écologique.
La startup a accepté de répondre à nos questions.
Quels sont les enjeux environnementaux auxquels Adionics répond ?
Adionics est une start-up innovante fondée en 2012 à Paris. Notre technologie d’extraction Liquide-Liquide permet d’extraire sélectivement les sels de l’eau tels que les sels de lithium, de potassium ou de sodium. La technologie a été développée sur unebase écoresponsable: pas de consommation d’eau, sobre en énergie, sans réactifs chimiques et sur une idée de waste to product. En effet, l’extraction sélective permet d’envisager la réalisation de produits à partir des sels extraits (soude, eau de javel, produits lithiés, iode…)
Que propose Adionics ?
Adionics a développé une technologie d’extraction liquide-liquide des sels à forte valeur, tels que Lithium, Iodures, Potassium, Sodium etc. Les sels présents dans l’effluent sont extraits à température ambiante, puis reconcentrés à chaud dans une saumure en fin de procédure.
Ce procédé d’extraction liquide-liquide permet de récupérer, de purifier et de concentrer le lithium en une heure, quand la façon traditionnelle (par évaporation dans les saumures), nécessite entre 9 et 18 mois.
Quelle valeur ajoutée apportez-vous à vos clients ?
Nous proposons à nos clients une nouvelle technologie. Nous croyons qu’elle peut révolutionner l’industrie minière en apportant le délai de traitement des saumures très court, une approche verte et efficace avec des rendements d’extraction du Lithium doubléset une très haute pureté. De même Adionics va apporter des solutions nouvelles et vertueuses de traitement et de revalorisation de diverses saumures: régler un problème environnemental tout en créant de la valeur!
Est-ce que vous avez identifié des concurrents ? Si oui, quels avantages concurrentiels vous en distinguent ?
Des technologies se développent autour de l’extraction du lithium. Elle sont portées par des entreprises minières qui, souvent, partent d’un même extractant connu de longue date mais à la sélectivité limitée. D’autres technologies se développent mais restent sur des approches classiques avec l’utilisation massives de réactifs chimiques. Notre approche se distingue par le fait que notre régénération est thermique, ce qui est unique mondialement, et évite l’utilisation de produits chimiques. D’autres part nos extractant ont une sélectivité remarquable qui permet d’accéder à une production très pure, qui, sur ce marché, présente une grande valeur économique.
Qu’est-ce qui vous empêche, actuellement, d’occuper complètement votre marché ?
Actuellement nous sommes en phase d’industrialisation. Nous avons réalisé 2 pilotes industriels qui ont permis de démontrer la performance de notre technologie sur le dessalement. Notre prochaine étape est la réalisation d’un pilote industriel sur l’extraction du lithium qui nous permettra e lancer les premières unité industrielles d’ici à 2 ans. Le marché est en plain boom et nous devons démontrer la faisabilité de notre technologie sur un secteur minier assez conservateur mais conscient de la nécessité de modifier son mode de production pour la rendre plus efficace et plus verte.