Infarm : des fermes modulaires d’agriculture urbaine

L’un des principaux challenges de l’agriculture est la localisation des produits. Dans le modèle actuel, les produits des fermes viennent des campagnes, sont centralisés et repartent vers les villes. Cette logistique dégage des millions de tonnes de CO2. Pour répondre à ce problème, de plus en plus de startups proposent des solutions permettant d’intégrer l’agriculture à la ville.

Les fermes vertical (indoor farming) d’Infarm

Infarm est une startup berlinoise proposant des fermes hydroponiques verticales. Le business model consistait initialement à les placer dans des supermarchés, où ils donnent accès en direct à des produits hyper frais. Un container de 2m² correspondrait à 250m² de terres agricoles consommant 95% d’eau et 75% d’engrais en moins et aucun pesticide. [A vérifier] Maintenant, ils développent des unités de productions industrielles modulaires de 18 mètres sur 25m² qui pourraient produire l’équivalent de 10 000m² de terres agricoles.

Infarm s’inscrit dans la très populaire tendance des fermes-container (on parle aussi d' »indoor farming »), une forme d’agriculture urbaine, produisant des légumes en hydroponie. Ce mode de production permet de contrôler précisément les conditions de croissance des plantes, permet d’optimiser au maximum l’utilisation d’intrants (engrais, eau), et de se passer de pesticides. L’ensemble des installations étant connectées, la startup disposera de beaucoup de données pour améliorer ses procédés.

Comme la plupart des startups de ce type, ils produisent des légumes à forte valeur ajoutée (souvent très cher au kg): petites salades, pois « microgreens », herbes aromatiques, champignons,

Le problème est évidemment le rendement de ces installations, le besoin de main d’oeuvre, l’investissement demandé et le prix de l’énergie pour les faire fonctionner. La comparaison avec les terres agricoles semble peu pertinente: cela n’a simplement rien à voir avec des grandes cultures. L’allégation selon laquelle ce système serait « jusqu’à 400 fois plus efficace que l’agriculture classique » semble douteuse. Il serait intéressant de comparer avec des productions comparables (ex: laitues, champignons).

Infarm: fondation et financement

Infarm a été fondée en 2013 à Berlin par Osnat Michaeli, Erez Galonska et Guy Galonska. Elle a levé des sommes considérables au fil de plusieurs levées de fonds (« tours de table »): près de 600 millions de dollars !

  • Série A : 25 millions de dollars par Balderton Capital, Cherry Venture, LocalGlobe, Mons Investment, Quadia et TriplePoint Capital en février 2018
  • Série B : 100 millions de dollars par Atomico, Astonor Ventures, Balderton Capital, Cherry Ventures et TriplePoint Capital en juil 2019
  • Série C : 170 millions de dollars auprès de Atomico, Astanor Ventures, Bonnier Ventures, Hanaco Ventures Capital, Haniel, Latitude, Lightrock, Tres Monos Capital et TriplePoint capital en septembre 2020
  • 100 millions de dollars auprès de Hanaco Venture Capital et Atomico en mars 2021.
  • 200 millions de dollars supplémentaires auprès de Hanaco Venture Capital, Partners in Equity, Lightrock, Bonner Ventures, Atomico et Qatar Investment Authority. en 2021

Infarm serait présent dans plus de 50 dans 11 pays et « gère plus de 17 centres de production et plus de 1 400 fermes en magasin« . Elle s’est notamment implantée au Japon avec Infarm Japan en 2020 et au Qatar. En France, la startup a un site de production à avenue à Villeneuve la Garenne (92, France).

La société Infarm Indoor Urban Farming France est domicilée 32 avenue Marc Sangnier, 92390 Villeneuve-La-Garenne et immatriculée au greffe du tribunal de commerce de nanterre sous le RCS 848 714 481 depuis février 2019.

FAQ

Quelle est l’idée d’Infarm ?

Infarm fait des fermes verticales permettant de cultiver des plantes en hydroponie, avec un système d’IoT pour optimiser les performance.

Qui sont les fondateur d’Infarm ?

Infarm a été fondée en 2013 par Osnat Michaeli et deux frères: Erez et Guy Galonska.