Cleandem: un robot pour démanteler les centrales nucléaires

CLEANDEM est un projet européen porté par 11 organisations, principalement françaises et italiennes, développant un robot pouvant enregistrer précisément la radioactivité, permettant ainsi de limiter l’exposition des agents et de modéliser fidèlement la zone.

L’objectif de CLEANDEM

Cleadem est un projet visant à améliorer les processus de démantèlement des installations nucléaires grâce à un robot (Unmanned Ground Vehicle, UGV) équipé de senseurs de radioactivité. Il permettrait de faire un bilan de la radioactivité de la zone, monitorer le déroulement des opérations et participerait à concevoir une simulation 3D de la zone étudiée. Cela faciliterait la planification des opérations et l’optimisation du traitement des déchets. Au final, la plateforme UGV permettrait de faire gagner du temps, radicalement réduire les coûts, minimiser l’intervention humaine et améliorer la sécurité des travailleurs et des populations.

Plus précisément, le projet aura 4 aspects:

  • Améliorer les technologies (déjà très matures) de mesure radiologique.
  • Implémenter des outils (non destructifs) permettant de conduire des manipulations à distance.
  • Concevoir un jumeau digital (= une simulation) des informations relatives aux radiations.
  • Tester en situation les solutions CLEANDEM.

Le CGU retenu serait le bras robot universel UR5e monté sur la platefome RBVOGUI de Robotnik.

Le consortium CLEANDEM

Le consortium est composé de 11 acteurs, principalement français et italiens:

  1. Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA), France (coordinateur)
  2. Costruzioni Apparecchiature Elettroniche Nucleari (CAEN SpA), Italy
  3. ORANO Démantèlement et Services (ORANO DS), France
  4. Istituto Nazionale di Fisica Nucleare (INFN), Italy
  5. Ansaldo Nucleare (ANN), Italy
  6. RINA Consulting – Centro Sviluppo Materiali SpA (RINA-CSM), Italy
  7. Fundacion Tecnalia Research & Innovation (Tecnalia), Spain
  8. Societa Gestione Impianti Nucleari (SOGIN), Italy
  9. Aachen Institute for Nuclear Training GmbH (AiNT), Germany
  10. Agenzia nazionale per le nuove tecnologie, l’energia e lo sviluppo economico sostenibile (ENEA), Italie
  11. ARTTIC, France

Le coût de l’opération est évalué à 3.41 millions d’euros, couvert en partie par un financement de l’Union Européenne de 2.79 millions d’euros. Les tests se dérouleraient à Saluggia, en Italie.


    • Malleron et al. (2023), European collaborative e fforts to achieve e ffective, safe, and cost-controlled dismantling of nuclear facilities, EPJ Nuclear Sci. Technol. 9, 6 (2023), https://doi.org/10.1051/epjn/2022041